Dans un premier temps, l’oxygène se dissout dans l’océan primitif. Les seuls êtres vivants de la Terre sont des algues microscopiques qui se multiplient, se diversifient et évoluent uniquement dans l’eau. Pendant 1,5 milliard d'années, ce plancton végétal produit assez d’oxygène pour que puissent apparaître les premiers animaux unicellulaires. Ce premier zooplancton est l’ancêtre de toutes les espèces animales marines et terrestres. Il y a 2 milliards d’années, l’oxygène commence à se diffuser dans l’atmosphère, composée jusque-là essentiellement de gaz carbonique et d’azote. Peu à peu, la concentration en gaz carbonique chute de 20 % à 0,1 %, tandis que l’oxygène atteint 21 %, autant qu’aujourd’hui. Là, sous l’effet des rayons ultraviolets du soleil, l’oxygène se transforme, formant la couche d’ozone. Ce bouclier contre les rayons solaires nocifs permet à la vie d’émerger des profondeurs des océans pour « coloniser » la terre ferme.
Il y a 600 millions d’années, les premières traces de vie apparaissent sur terre. C’est le début de l’évolution vers la grande diversité. Le premier être vivant terrestre est une algue unicellulaire devenue plante verte microscopique : le lichen. Suivront tous les végétaux et animaux qui peupleront nos continents. Première cellule végétale de l’univers, l’algue bleue est notre ancêtre, la brique initiale sur laquelle a été construite toute la pyramide des espèces végétales puis animales jusqu’à l’Homme. Ce phytoplancton existe encore aujourd’hui. |
Il y a 65 millions d’années, la chute d’une météorite sur la planète provoque la disparition des dinosaures et autres animaux. Une poussière cosmique couvre la Terre et la refroidit, empêchant la lumière solaire de passer. Ne survivent que des espèces minuscules comme les scorpions à la carapace épaisse ou des micro-organismes qui s’enfouissent au fond des eaux, vivant au ralenti en attendant une amélioration du milieu. Venu de la nuit des temps, le plancton sait s’adapter et traverse ainsi tous les cataclysmes. |
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Il y a 200 000 ans, apparaît l’Homme, Homo sapiens, « homme sage ». Dernier arrivé, il s’intègre dans l’histoire de notre planète unique et vit en interaction avec tous les éléments de son milieu. Tout comme l’homme de Cromagnon, l’homme moderne a sa place dans l’écosystème, mais il doit le respecter s’il veut continuer à en faire partie. Quoi que l’Homme fasse, la Terre continuera à tourner, mais elle peut lui devenir hostile. La Nature a sa propre échelle de temps et peut se passer de l’Homme. De nos jours, la présence « en équilibre » de chaque espèce de plancton est déterminante pour la santé des océans et de la planète. Si, par le comportement de l’Homme, les milieux se modifient et se dérèglent, le plancton continuera à exister, mais seules certaines espèces survivront, ce qui créera un déficit préjudiciable à la vie végétale, animale, puis humaine. Le processus a déjà commencé, mais reste invisible à l’œil nu. « L’état des lieux » de la diversité planctonique est un indicateur implacable de la santé des écosystèmes Son étude peut aider à anticiper la menace qui pèse sur le cycle de la vie et donc sur l’Homme. |