-    Dinophysis (50 microns) contient des toxines (DSP : Diarrhetic Shellfish Poison) qui s’accumulent dans la chair des coquillages (moules, palourdes, coquilles Saint-Jacques, huîtres…). Même si ces coquillages ne semblent pas perturbés par la présence de cette microalgue toxique, ils sont néanmoins impropres à la consommation, entraînant chez l’homme des troubles gastro-intestinaux. Les symptômes apparaissent 12 heures après ingestion et provoquent diarrhées, douleurs abdominales et parfois vomissements. Cette espèce devient toxique à des densités très faibles (moins d’une cellule/ml d’eau). La cuisson des coquillages ne diminue pas leur toxicité. Cette algue a été mise en cause dans des intoxications diarrhéiques dues à la consommation de coquillages pour la première fois en 1983. En 2004, les coquillages de certains étangs languedociens n’ont pu être commercialisés pour les fêtes de fin d’année en raison de la présence du Dinophysis. |
-    Alexandrium (de 20 à 25 microns) produit des toxines paralysantes (PSP : Paralytic Shellfish Poison) qui provoquent chez le consommateur de coquillages contaminés une intoxication dont les effets apparaissent en moins de 30 minutes : fourmillements et picotements, engourdissement des extrémités, vertiges et, dans les cas les plus graves, paralysie des muscles respiratoires pouvant conduire à la mort (rare). Actuellement, il n’existe aucun traitement à ces troubles. Les toxines s’attaquent au système nerveux de la personne qui les consomme, mais n’ont pratiquement aucun effet sur les coquillages. Les coquilles Saint-Jacques et les moules en sont le principal vecteur, mais d’autres coquillages, dont les huîtres, peuvent en être porteurs. Lorsque les concentrations sont élevées, l’eau se colore en rouge (toxique à + de 10 000 cellules par litre). Généralement, Alexandrium apparaît dans les baies fermées et les estuaires. En juin 2004, les eaux d’étangs du littoral méditerranéen ont été déclassées à la suite d’analyses révélant leur contamination par cette microalgue.
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-    Gymnodinium (entre 20 et 25 microns) libère quant à lui des toxines ayant une influence directe sur la faune marine, comme une perte d’appétit. Par exemple, il arrive que les bars ne mordent plus aux hameçons, même bien garnis ! Ces toxines peuvent provoquer des nécroses sur les branchies des poissons (sauvages et d’élevage) et enrayer la calcification des coquillages (coquilles Saint-Jacques et moules), entraînant la mort des uns et des autres. Cette microalgue est aussi mortifère pour le zooplancton. Apparaissant quasiment tous les ans au large de la côte atlantique, Gymnodinium n’est pas dangereuse pour l’homme. |
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