Les copépodes (zooplancton), par exemple, ont une trop petite bouche pour consommer des coccolithes. Lorsque celles-ci occupent le terrain à la place des diatomées, la quantité de copépodes diminue, provoquant un « manque à manger » pour les larves de morue qui s’en nourrissent. Une invasion de coccolithes dure plusieurs semaines et s’étale sur de larges zones visibles sur les photos satellite. Ainsi, dans l’Atlantique nord, suite aux blooms de coccolithes (dus à une augmentation du CO2 dans l’eau), les copépodes ont peu à peu disparu, ne trouvant plus de microalgues adaptées à leur bouche. Or, sans copépodes, les larves de morue ne peuvent survivre. Elles s’éloignent alors vers des milieux plus riches en nourriture, ce qui peut provoquer la migration des bancs de poissons et donc le déplacement des zones de pêches. |
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En résumé, les coccolithes ont leur rôle à jouer, mais dans la limite de l’équilibre. Leur prolifération excessive réduit la diversité du plancton végétal, base de la chaine alimentaire, et menace la diversité animale (coquillages, crustacés, poissons…) ainsi que tout le réseau trophique qui s’étend jusqu’aux grands mammifères marins. Sans phytoplancton varié, pas de baleines ! |
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La pluie et le beau temps…
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Suite à l’absorption de gaz carbonique, les coccolithes, comme certaines autres microalgues marines, produisent des composés soufrés (DMS : diméthylsulfure), gaz qui accélèrent l’évaporation de l’eau et, par suite, favorisent la formation des nuages. Les nuages sont un bienfait lorsqu’ils apportent la pluie. De plus, ils font écran au rayonnement solaire et permettent de freiner l’augmentation de la température terrestre, compensant dans une large mesure l’effet des gaz à effet de serre. Cependant, lors de l’augmentation du CO2 dans l’eau, les fortes poussées de coccolithes, provoquant une diffusion abondante de souffre dans l’air, pourraient contribuer à l’apparition des tempêtes tropicales et des cyclones. Les coccolithes feraient donc le mauvais temps ! |