Extraits de l’article « Microalgues et biotechnologies » de Jean-Paul Cadoret – Revue Biofutur 301 – juillet-août 2009.
Les diatomées tiennent une place importante dans l’équilibre naturel mondial. On en compterait 100 000 espèces décrites, d’une couleur dorée ou brune. Elles sont responsables de 20 % de la fixation carbonée océanique (1). Cette diversité biologique, répondant à une exceptionnelle adaptabilité, laisse préjuger d’une richesse proportionnelle en molécules originales et, de fait, les premiers travaux « biotechnologiques » sont à la mesure des estimations.
Le domaine où ces microalgues ont, en premier, trouvé leur place est celui de l’aquaculture. Le phytoplancton reste une étape incontournable de l’élevage de mollusques et de poissons. (…) Naturellement, cette alimentation destinée aux animaux a été étendue à l’alimentation humaine avec deux microalgues ayant un agrément national (Odontella et Spirulina).
Puis vint le tour de la cosmétique, qui ajoute à ses produits des microalgues entières ou fractionnées. Et c’est maintenant le domaine de l’énergie qui suscite un engouement exceptionnel, avec la (re)découverte du fait que les microalgues produisent de 10 à 30 fois plus de biomasse à l’hectare qu’une plante terrestre et 5 à 10 fois plus d’huile que le meilleur palmier (2), élan, il faut le dire, encore largement tempéré par les coûts de production. La production d’hydrogène et de biogaz par les microalgues est par ailleurs à l’étude dans plusieurs laboratoires hexagonaux. »
(1) Kroth PG et al. (2008) PloS ONE3(1), doi : 10.1371/journal.pone.0001426
(2) Cadoret JP et al. (2008) J Soc Biol 202, 201-11
- Extraits de l’article « Microalgues et biotechnologies » de Jean-Paul Cadoret – Revue Biofutur 301 – juillet-août 2009.