Comment une simple chaîne devient un réseau trophique complexe
Dans la chaîne alimentaire, à part le phytoplancton producteur, chaque groupe est à la fois consommateur et producteur. L’ensemble des liens qui les réunit constitue une chaîne trophique. Celle-ci assure la circulation de la matière et le transfert d’énergie entre les différents organismes de l’écosystème. La nutrition et la survie de chaque groupe dépendent entièrement des groupes qui le précèdent. Un animal peut avoir des préférences alimentaires, mais sa nourriture sera fonction de ses captures. Plus la chaîne est longue et compliquée, plus l’énergie se disperse, mais plus l’écosystème est stable. A chaque passage d’un maillon à l’autre, 90 % de l’énergie sont brûlés par la respiration, la locomotion, la reproduction. 10 % seulement servent à la croissance, c’est-à-dire à la synthèse de nouvelle matière vivante.
Le phytoplancton
Base de toutes les chaînes alimentaires, il stocke l’énergie solaire sous forme de glucides et de protéines grâce à la photosynthèse. Dans des conditions favorables, sa croissance est prodigieuse : il se renouvelle en 24 ou 48 heures et doublerait sa masse s’il n’était aussitôt consommé par le zooplancton. Cette production de matière vivante, ou production primaire, varie en fonction des saisons et de la profondeur (éclairement). Elle varie également selon les régions, puisqu’elle exige des eaux riches en sels minéraux.
Le zooplancton
Il tire son énergie de la production primaire et fabrique à son tour de la matière organique. C’est la production secondaire. Il ne s’agit pas de nouvelle matière organique, mais d’un réaménagement de celle-ci. La reproduction du zooplancton est très rapide, par exemple, les copépodes, qui en constituent une part importante, forment une nouvelle génération tous les 15 jours. Une chaîne alimentaire marine comporte généralement 4 ou 5 maillons. Le cinquième maillon existe fréquemment, avec un superprédateur comme le requin. Un animal marin a peu de chances de mourir de sa belle mort : 1 sur 10 millions !
L’homme
A chaque maillon de la chaîne peut se trouver l’homme. En prédateur doué de raison, il doit s’appliquer à gérer au mieux l’océan et ses ressources, afin de prélever, sans gaspillage, ce qui lui est nécessaire, tout en préservant l’équilibre du cycle de vie.