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Plancton et alimentation

 

Une Initiative des ostréiculteurs de l'étang de Thau

Depuis quelques années, la filière ostréicole française et en particulier le bassin de Thau, est fortement touchée par des phénomènes de surmortalité du naissain en période estivale. Toutes les réflexions ramènent le problème vers une hypothèse principale : l’affaiblissement génétique. Effectivement, depuis de nombreuses années, les huîtres sont sélectionnées pour  pousser le plus rapidement possible et devenir en quelques sortes des chevaux de course.

 

 

Le plancton : quel intéret en aquaculture ?

C'est souvent par des événements dommageables, tels que mortalités en masse de poissons ou de coquillages, interdictions de commercialisation de coquillages, que le plancton se rappelle au bon souvenir des pisciculteurs et conchyliculteurs.

 

 

Les paludiers et le sel de la mer

Le plancton se développe dans les marais salants de la presqu’île, nourrit les parcs ostréicoles, qui, à leur tour, vont alimenter par leurs larves, les crustacés.

 

 

La spiruline, microalgue magique

Consommée par les Aztèques au XIème siècle, et par les habitants du lac Tchad ou elle se développe naturellement, la spiruline est aujourd’hui cultivée et commercialisée dans le monde entier comme complément alimentaire.

Une Initiative des ostréiculteurs de l'étang de Thau

Depuis quelques années, la filière ostréicole française et en particulier le bassin de Thau, est fortement touchée par des phénomènes de surmortalité du naissain en période estivale (essentiellement mai/juin). En effet, ces petites huîtres semblent devenir de plus en plus fragiles étant donnée l’augmentation d’année en année des taux de mortalité. L’année 2009 a enregistré des mortalités à hauteur de 90 à 95%. Suite à ce constat accablant, l’EARL « huitres-bouzigues.com » a décidé de réagir et de chercher des solutions à ces épisodes de mortalités estivales.

 

Toutes les réflexions ramènent le problème vers une hypothèse principale : l’affaiblissement génétique. Effectivement, depuis de nombreuses années, les huîtres sont sélectionnées pour pousser le plus rapidement possible et devenir en quelques sortes des chevaux de course. Nous pouvons donc supposer que ces sélections répétitives d’individus à pousse rapide ont conduit à un affaiblissement génétique et ainsi une chute de la variabilité. De plus, les individus captés naturellement sont également touchés. Ceci serait dû sans doute à un croisement entre les souches sélectionnées et celles issues du bassin de production. La souche d’origine n’existerait donc plus, proche des différentes zones conchylicoles.

 

Pour contrer ce phénomène, l’EARL a décidé de lancer un projet de ponte d’huîtres « sauvages » issues de zones assez éloignées des bassins de production pour éviter toute interaction génétique. Ainsi des géniteurs en phase avancée de maturation ont été récupérés par un plongeur au large des aresquiers en mer méditerranée le 8 juin 2009. Le projet de ponte et de développement larvaire a nécessité des infrastructures adaptées. L’EARL s’est donc naturellement tournée vers le Lycée de la Mer Paul Bousquet qui semblait être le partenaire idéal pour mener à terme le projet. La ponte a donc été provoquée le 16 juin 2009 au sein de l’écloserie du Lycée, et le développement larvaire s’est déroulé sur 21 jours afin d’arriver à un nombre de 200 000 larves au stade pédivéligères (autrement dit le stade ou les larves sont capables de se fixer sur un support) sur près de 3 000 000 d’oeufs fécondés initialement. Une fois cette première phase atteinte, les larves ont été acheminées juqu’à Marseillan en nurserie chez monsieur BLANC, afin de se fixer sur des micro brisures (grains de sables) et de continuer leur croissance. Le taux de fixation des larves s’est élevé à environ 45%.

 

L’objectif, une fois ce naissain à taille T6, est de vérifier s’il résiste mieux pendant la phase de pré grossissement en pearlnets, que le naissain issu directement ou indirectement de la sélection génétique des écloseries. S’il s’avérait que ces huîtres soient plus résistantes, ce projet permettrait donc à l’ensemble de la profession d’entrevoir une conjoncture moins défavorable, et enfin de pouvoir se projeter dans un avenir plus serein.

Le plancton : quel intéret en aquaculture ?


 

Par Pierre Mollo et Maurice Loir

C'est souvent par des événements dommageables, tels que mortalités en masse de poissons ou de coquillages, interdictions de commercialisation de coquillages, que le plancton se rappelle au bon souvenir des pisciculteurs et conchyliculteurs. Ces événements, souvent lourds de conséquences économiques, sont la contrepartie de la place essentielle qui est celle du plancton en aquaculture.

 

Grossissement des mollusques et des poissons phytophages

En aquaculture dite extensive, le grossissement des animaux repose entièrement sur les ressources présentes dans le milieu aquatique, c'est à dire essentiellement sur le plancton. L'une des meilleures valorisations de la production primaire de l'océan est assurée par des Mollusques tels que les huîtres (154 000 t vendues en France en 2001), les moules (80 000 t), les coques et les palourdes (5500 t). La chaîne phytoplancton-Mollusques étant courte, sans intermédiaires, est d'un bon rendement. En Espagne, premier producteur mondial de moules, les productions  dépassent dans la baie de Vigo  250 tonnes par hectare (poids frais). Rappelons ici que le verdissement des huîtres de Marennes est dû à l'absorption par les branchies d'un pigment vert que rejette une espèce de Diatomée (Haslea ostrearia) présente dans les claires.

Les étendues lagunaires présentant un fort potentiel de production, diverses espèces de Poissons y sont élevées. C'est le cas par exemple du milkfish, Poisson phytophage dont il est produit en Asie près de 150 000 tonnes par an dans des lagunes communiquant avec la mer et dont la surface totale avoisine 300 000 hectares. La production primaire est souvent stimulée par des apports de fertilisants minéraux et organiques. C'est le cas aussi de mulets (Mugil sp.) produits dans des lagunes ou dans des étangs sur le pourtour méditerranéen et dans l'Indo-Pacifique. Dans cette région, le grossissement de Crevettes Pénéides s'effectue dans des sites identiques à ceux utilisés pour le milkfish ; le rendement varie entre 300 et 1500 kg par hectare. En Europe de l'Est et en Chine, la pisciculture extensive de carpes planctonophages s'effectue dans des étangs où le phytoplancton est brouté par le zooplancton que consomme les Poissons.

 

Le rôle primordial du plancton dans toute écloserie

La maitrise de l'élevage d'une espèce, qu'il s'agisse de Poissons, de Mollusques ou de Crustacés, repose sur l'obtention de larves ou de juvéniles. Depuis les débuts de la conchyliculture, et aujourd'hui encore, le naissain des espèces de coquillages mises en élevage (huîtres, moules, coquilles Saint Jacques, pétoncles …) est capté dans le milieu naturel. L'élevage de la plupart des poissons marins se fait à partir d'alevins péchés en mer. Cette façon de procéder est aléatoire: le rendement est variable d'une année à l'autre (captage insuffisant ou surcaptage) et lié à la présence de populations sauvages suffisantes pour assurer un captage intéressant. La production de naissain ou d'alevins en écloserie permet d'éviter les aléas de la production naturelle. De ce fait, les écloseries constituent les structures de base de toute aquaculture.

L'alimentation, éventuellement des géniteurs, puis des larves obtenues et des post-larves, constitue un problème-clé pour toute espèce mise en reproduction. Elle nécessite de disposer de proies vivantes dont la taille corresponde à celle de la bouche des larves. Les cultures monospécifiques (une seule espèce) de microalgues et de microinvertébrés constituent des sources de nourriture satisfaisantes pour les larves de poissons et d'invertébrés. La culture d’espèces sélectionnées de diverses microalgues et de Diatomées a fait et fait encore l'objet de mises au point pour obtenir des productions continues et améliorer leur valeur nutritionnelle ainsi que leur capacité à inhiber d'éventuelles proliférations microbiennes. L'intérêt potentiel de nouvelles espèces fait toujours l'objet de recherches. Les cultures sont réalisées dans des eaux naturelles ou artificielles ou dans des milieux synthétiques. Ces eaux et milieux sont filtrés et stérilisés pour éviter les contaminations par des bactéries ou par des espèces indésirables. Les larves sont généralement nourries avec un mélange contenant une ou deux espèces de Diatomées, quelques espèces d'autres microalgues et une ou deux espèces de microinvertébrés. Dans les bacs ou bassins d'élevage larvaire, le développement des populations phytoplanctoniques peut être stimulé, jusqu'à obtenir éventuellement un "bloom", par addition de sels minéraux (nitrates, phosphates, silicates).

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La mer Féconde

Par Pierre Mollo

Le cycle du plancton et l’interdépendance des métiers de la mer au travers du site exemplaire de la presqu’île guérandaise vécu et raconté par les professionnels eux-mêmes. Le plancton se développe dans les marais salants de la presqu’île, nourrit les parcs ostréicoles, qui, à leur tour, vont alimenter par leurs larves, les crustacés.

Les professionnels de la mer, devant cette chaîne alimentaire qui devient de plus en plus fragile, s’interrogent avec les scientifiques sur la survie du milieu marin et la gestion des stocks.

Pourtant, certains marais sont abandonnés, on parle de marinas et d’autoroute touristique. Les parcs ne sont pas toujours bien utilisés et on surexploite les fonds.

Alors, on pense à l’aquaculture. Mais encore faut-il savoir quelle aquaculture ! On pense à ses possibilités, ses limites, et aux espoirs qu’elle a fait naître.

Rien ne sert de développer certains secteurs de l’aquaculture industrielle pour produire du poisson très cher et en trop faible quantité alors que la mer bien gérée est une source inépuisable et à bon marché.

Une prise de conscience difficile mais vitale car elle concerne tous ceux qui, sur le littoral breton, vivent de la mer.

Le paludier d’année en année, de génération en génération, entretient un réseau hydraulique fragile et complexe. C’est ainsi qu’il enrichit la mer en favorisant la croissance du plancton végétal, le 1er maillon de la chaîne alimentaire, indispensable à l’équilibre biologique du milieu marin. Le marais, entretenu par le paludier, reste cette nurserie naturelle dont a besoin la mer.

Le parqueur, de génération en génération, aménage le littoral pour y élever ses coquillages. Son activité dépend de la qualité des eaux provenant des zones humides (ici le marais, ailleurs ce seraient des estuaires etc...), de leur richesse en plancton végétal. Et lorsque ses coquillages se reproduisent, ils pondent des millions d’œufs qui vont entrer dans la chaîne alimentaire, pour former le plancton animal, indispensable au milieu marin, nourriture des crustacés et poissons.

Le pêcheur file ses casiers le long des bouchots à moules. Il a ses lieux de pêche. Mais il ne sait jamais ce qu’il va ramener. Lorsqu’un déséquilibre se produit dans la richesse de la mer il est le premier touché. Aujourd’hui, le pêcheur se préoccupe du repeuplement, il crée des cantonnements, des réserves.

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La spiruline

 

Consommée par les Aztèques au XIème siècle, et par les habitants du lac Tchad ou elle se développe naturellement, la spiruline est aujourd’hui cultivée et commercialisée dans le monde entier comme complément alimentaire.

 

 

 

Aussi connue sous le nom d’Arthrospira platensis, cette cyanobactérie en forme de ressort se développe dans les eaux chaudes, riches en nutriments et peu profondes des zones tropicales et semi-tropicales, qui présentent une luminosité élevée.

L’engouement porté sur la culture de ce végétal microscopique s’explique par ses qualités nutritionnelles. La spiruline referme une grande quantité de protéines, ainsi que de Fer, d’acides aminés essentiels et de vitamines.

Elle fait ainsi l’objet de différents mode de production,  depuis la production artisanale à la production industrielle sans oublier le semi-industriel, et la quantité produite chaque année est difficile à évaluer. 

La culture artisanale, est principalement développée sous l’impulsion d’Organisations Non Gouvernementales (ONG), dans des programmes de lutte contre la malnutrition. Certains pays l’on même inclut dans leur programme de soin contre la malnutrition. La pate obtenue suite la culture est séchée avant d’être consommée, souvent accompagnée d’une céréale. La spiruline a déjà fait l’objet de plusieurs documentaires (Arte par exemple) et de nombreux articles, avec cependant certaines réserves, liées en particulier au manque de connaissances scientifiques concernant sa toxicité.  Malgré le scepticisme de certains autour de ces cultures de leur capacité à enrayer la malnutrition, les fermes de culture artisanales comme industrielles se développent régulièrement dans le monde.

 

 

 

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Diatomées fossiles :
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Dans certaines régions du monde, l’accumulation de diatomées a donné naissance à une roche, la diatomite. Dans les eaux riches en silice, la prolifération des diatomées puis leur accumulation dans le fonds des lacs est à l’origine de cette roche claire, légère et poreuse, composée à 80% par des frustules.