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Belles

Les premières diatomées apparaissent et se multiplient, rencontrant une multitude de conditions de vie. Au fur et à mesure, elles inventent de nouvelles formes pour s’adapter à leur environnement, aux températures, résister aux courants, etc. Certaines sont plus grandes, comme des parachutes, car elles ont besoin de sédimenter en surface et non de descendre rapidement au fond, d’autres sont filiformes pour se rendre invisibles, étranges, peu attirantes pour les prédateurs… Pendant des millions d’années, les petites algues unicellulaires évoluent en fonction de leur milieu, redoublant d’inventivité pour survivre.

Ainsi, tout au long de l’évolution, les diatomées créent une infinité de formes (rondes, losanges, carrées…) d’une grande diversité de tailles et de couleurs… Cette multitude d’individus variés et magnifiques nous laissent émerveillés devant le génie de la nature. Une incroyable « imagination » qui aujourd’hui inspire certains artistes.

Observées de profil, toutes les diatomées paraissent rectangulaires. De face, la forme de la boîte varie. On parle de diatomée centrique lorsqu’elle a la forme d’un disque ou d’un cylindre. Les diatomées pennées (pennales) sont allongées, en S, en forme d’aiguille, de plume, de feuille… On dit que toutes les formes des végétaux terrestres auraient leur origine dans les diatomées. Ainsi, par exemple, chaque feuille d’arbre trouve une diatomée qui lui ressemble.



         

Toutes petites mais très fortes
Championnes de l’adaptation au milieu, les diatomées sont les premières à inventer les groupes. Si elles se rassemblent en colonies, adhèrent les unes aux autres et ne se séparent plus, c’est pour mieux flotter et résister à la force des courants. Du haut de leurs 10 microns, elles se donnent ainsi une résistance phénoménale face aux éléments. Prenons l’exemple d’une rivière où le courant est tellement fort qu’il lessive les cailloux, pas une algue n’y pousse, pas un insecte ne peut y vivre. Si l’on passe la main sur un caillou et que l’on examine au microscope ce que les doigts ont recueilli, on y voit des diatomées ! Elles sont unicellulaires, mais ont une force fabuleuse !

Ces petites sociétés de diatomées sont visibles à l’œil nu sous forme de cheveux d’ange. On pourrait y voir une algue brune ou un petit bout de goémon, en fait, c’est un agglomérat de diatomées accrochées les unes aux autres. Ces petites colonies prennent la forme de tubes qui ne sont pas plus gros qu’un cheveu et que l’on appelle d’ailleurs chevelus.

Lorsque le tube casse ou qu’une diatomée s’en sépare, celle-ci va reconstituer sa colonie. Si tous les éléments de la photosynthèse sont réunis (ensoleillement, CO2 et minéraux, en particulier la silice pour les diatomées), les cellules se divisent en permanence et se multiplient rapidement. Un nouveau chevelu apparaît.

Vivaces
Une diatomée, c’est une sorte de capsule contenant une partie végétale. Une structure transparente et rigide entoure totalement l’unique cellule qui la compose. Cette enveloppe se compose de silice, semblable à du verre très solide, perforée de trous minuscules pour assurer les échanges avec le milieu, dessinant des stries, des dentelles… avec une esthétique d’une grande finesse !

La coquille de la diatomée est composée de deux parties symétriques emboîtées l’une dans l’autre, un peu comme une boîte à camembert, avec un couvercle et un fond, le camembert étant la cellule végétale qui est à l’intérieur. Pour se multiplier, cette substance végétale se divise en deux et les deux parties de la boîte se séparent. Puis chacune des moitiés de cellule en reconstitue une entière tandis que le couvercle de la boîte se fabrique un fond et que l’ancien fond se fait un couvercle. Ce qui produit deux diatomées identiques.

La diatomée ne naît pas, elle apparaît par division cellulaire. La diatomée ne meurt pas : si un individu disparaît, c’est qu’il est devenu deux !

La diatomée prend dans son environnement les éléments nécessaires à la fabrication de sa boîte et de son organisme. Elle peut se diviser une fois, deux fois, trois fois par jour, en fonction de l’ensoleillement, des apports minéraux (dont la silice) et de gaz carbonique. Il lui faut toujours les trois éléments de la photosynthèse. Si l’un manque, elle ralentit ses divisions, mais elle se divise et cela se perpétue à l’infini. Il n’y a aucune raison que l’espèce disparaisse, puisqu’une seule cellule suffit pour reconstituer des millions d’exemplaires. Si elle ne se divise pas, c’est que l’un des éléments de la photosynthèse n’est pas là. Et si un individu disparaît, c’est qu’il s’est passé un événement extérieur (mécanique, pollution, froid, chaud) ou qu’il a été mangé !


 


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